Comment flinguer son couple après bébé, efficacité garantie
Ou comment l’amour peut trébucher sur une couche sale
On t’avait dit que l’arrivée d’un bébé, ça renforce le couple. Que de voir ton partenaire devenir parent, ça allait te faire fondre. Que la fatigue et le manque de sommeil, c’est un passage, une épreuve, un truc qui vous rendrait plus forts.
Et pourtant…
La réalité post-bébé ressemble parfois davantage à un grand écart émotionnel entre lessives, disputes absurdes et silence boudeur dans le salon à 3h du matin. Alors, si tu veux savoir comment rater ton couple après une naissance (ou, disons, éviter de le rater malgré les circonstances), voici une petite liste à garder sous la main. On y parle vrai, mais toujours avec tendresse.
1. Ne plus jamais communiquer (sauf pour dire “passe-moi les lingettes”)
Une fois bébé arrivé, on se met à parler en langage technique : bibs, horaires, couches, rendez-vous pédiatre. Et c’est tout. Les conversations profondes ? En pause. L’intimité émotionnelle ? Absente. Le regard complice ? Dissout dans les coliques.
À retenir : Parler, ce n’est pas un luxe. Même 10 minutes de “vraie” conversation par jour, c’est du ciment pour le couple. Et ça, je l’évoque régulièrement pendant nos rencontres.
2. Jouer au jeu du “qui en bave le plus”
Tu es épuisée. Lui aussi. Tu n’as pas dormi. Lui non plus. Tu as l’impression de tout faire. Lui aussi. Et vous passez vos soirées à comparer vos souffrances, chacun dans votre coin de canapé, avec un soupçon de rancœur bien senti.
À retenir : Le concours de fatigue est un jeu perdant. Vous êtes deux à galérer, différemment, mais sincèrement. Reconnaître ça, c’est déjà respirer. Encore une fois, la communication !
3. Laisser le désir prendre une retraite anticipée
Le sexe ? C’est loin, très loin. Tu ne te sens pas dispo, pas touchable, pas désirable. Et quand bien même, l’envie est enfouie sous une montagne de fatigue, de tensions, de tétées, ou de pyjamas tachés de lait.
À retenir : Le désir revient, doucement, autrement. Il n’a pas disparu : il a juste changé de rythme. Et ce n’est pas grave.
4. Confondre son partenaire avec un coloc (qui traîne beaucoup dans la cuisine)
Vous cohabitez. Vous vous croisez. Vous gérez ensemble un mini humain. Mais l’amour, le vrai, celui qui fait vibrer ? Il a parfois du mal à respirer. Et vous vous retrouvez plus partenaires logistiques qu’amoureux passionnés.
À retenir : C’est normal que la relation se transforme. Mais elle peut aussi évoluer, se réinventer. Pas forcément tout de suite, pas parfaitement, mais sincèrement.
5. Idéaliser le “nous” d’avant
Avant, vous faisiez la grasse mat. Avant, vous partiez en week-end sur un coup de tête. Avant, vous vous entendiez mieux, vous rigoliez plus. Et maintenant ? Tu ne le reconnais plus. Tu ne te reconnais plus.
À retenir : Le couple d’avant n’a pas disparu, il s’est juste déplacé. Il n’est pas perdu : il est en reconstruction. Et c’est ok de le pleurer un peu avant de le recréer.
6. Ne pas demander d’aide (jamais, au grand jamais)
Parce qu’on est censés savoir faire. Parce que d’autres y arrivent. Parce que ce n’est “pas si grave”. Parce qu’on a honte, ou peur d’exagérer. Alors on se tait, on tient, on encaisse.
À retenir : Il n’y a aucune honte à demander de l’aide, à consulter, à chercher des clés. Au contraire : c’est souvent le premier vrai acte d’amour qu’on peut offrir à son couple.
En conclusion…
Le baby clash, ce n’est pas rare. Ce n’est pas honteux. Ce n’est pas une fatalité. C’est souvent le signe qu’on traverse quelque chose de trop grand, trop rapide, trop flou — avec des valises émotionnelles qu’on n’a jamais vraiment ouvertes.
Si tu lis ces lignes en te disant “ah oui, on en est là”, Respire. Tu n’es pas seule. Et surtout, tu n’es pas en échec. Ton couple n’est pas mort : il est en train de muter. De se chercher un nouveau langage, un nouveau rythme.
Et toi, tu peux choisir d’ouvrir le dialogue. De remettre de l’humain là où il ne reste que du pratique. De poser tes limites. Et de remettre, petit à petit, un peu de tendresse là où tout s’est figé.
Parce que parfois, aimer, c’est juste continuer à chercher l’autre… même quand on ne se trouve plus.