Comment (ne pas) foirer son allaitement en 6 étapes presque trop faciles
Allaiter, c’est naturel, non ? Donc ça devrait être simple, instinctif, presque magique. Sauf que… non. Pour beaucoup, le début de l’allaitement, c’est tout sauf une évidence. Et quand on y pense, il suffit de suivre quelques conseils douteux et de manquer un peu de soutien pour que l’aventure tourne court.
Alors, si tu veux rater ton allaitement comme une pro (ou surtout, si tu veux éviter ça), voici les six étapes à connaître — à lire avec un sourire en coin et beaucoup de tendresse.
1. Écoute tout le monde… sauf toi
Ta belle-mère te dit que tu n’as pas assez de lait. La voisine conseille un biberon “pour le faire dormir la nuit”. La caissière te glisse qu’à 2 mois, c’est bizarre d’allaiter encore. Et toi, au milieu de tout ça ? Tu doutes. Forcément.
À retenir : Ce n’est pas à ton entourage (aussi bienveillant soit-il) de dicter ton allaitement. Ton corps, ton bébé, ton rythme. Point.
2. Commence avec un petit biberon “au cas où”
Tu viens d’accoucher, ton bébé tète peu, et on te glisse qu’un petit complément ne fera pas de mal. Tu acceptes, parce qu’on te le propose avec douceur… et que tu veux bien faire. Mais le corps comprend : “Pas besoin de produire plus”.
À retenir : Chaque tétée compte, surtout au début. Et si un biberon s’impose médicalement, il y a des façons de l’intégrer sans mettre en péril la suite de l’allaitement. Ce n’est pas tout ou rien !
3. Compter les minutes, les seins, les grammes… et se perdre
5 minutes par sein. Puis 10. Puis 15. “Il faut équilibrer !” Et toi, tu te retrouves avec un chronomètre dans une main et ton bébé dans l’autre, en mode contrôle permanent. Mais l’allaitement, c’est pas des maths.
À retenir : L’allaitement, c’est une danse. Parfois lente, parfois intense. Ce n’est pas une science exacte, c’est une connexion.
4. S’enfermer pour allaiter, ou ne pas allaiter du tout
Tu veux allaiter dehors, mais tu ressens les regards. Tu te caches. Ou tu renonces. Parce que “c’est gênant”. Parce qu’on t’a dit que c’était “intime”. Résultat ? Tu t’isoles, tu t’épuises, tu t’éteins un peu.
À retenir : Ton allaitement n’a pas à disparaître pour rassurer les autres. Tu as le droit d’être visible. Et tu as aussi le droit de choisir ton intimité sans culpabiliser.
5. Attendre d’aller mal pour demander de l’aide
Tu as mal. Tu pleures. Tu doutes. Et tu te dis : “C’est sûrement moi. Je suis pas faite pour ça.” Alors tu laisses tomber, parfois avec soulagement, parfois avec chagrin. Mais souvent, tu n’as pas eu l’aide dont tu avais besoin.
À retenir : L’allaitement s’apprend. Parfois, il faut ajuster une position, écouter une émotion, ou simplement être soutenue. Ce n’est pas un test à réussir seule.
6. Culpabiliser, quoi qu’il arrive
Tu as allaité trois jours ? Trois mois ? Trois ans ? Peu importe. Tu trouveras toujours une raison de douter : pas assez long, trop long, trop souvent, pas assez bien. La pression est partout. Et elle colle à la peau.
À retenir : L’objectif n’est pas de faire “parfait”. C’est de faire ce qui est juste pour toi, ici et maintenant. Et ça, personne ne peut te le dicter.
En conclusion…
Foirer son allaitement, ce n’est pas un échec personnel. C’est souvent le résultat d’un manque de soutien, d’infos fiables, de temps, ou simplement de repos. Ce n’est pas une faute. Ce n’est pas une faiblesse.
Et si tu as envie d’allaiter cette fois-ci, ou de réessayer autrement, sache que tu peux. Que tu as le droit de chercher de l’aide. De faire différemment. Je suis intimement convaincue que la base pour bien démarrer son allaitement c’est d’avoir des informations pertinentes pendant la grossesse et un soutien dès le début.