Comment (ne pas) foirer son post-partum (avec panache)
Spoiler : ce n’est pas toi le problème !
Le post-partum, on en parle souvent comme d’un petit tunnel un peu flou entre l’accouchement et… on ne sait pas trop quoi. Le retour au boulot ? Le moment où bébé fait ses nuits ? Le jour où tu retrouves un semblant de sommeil et que tu ne pleures plus devant une pub pour du café ?
Sauf que le post-partum, ce n’est pas juste une transition. C’est un véritable bouleversement. Corps, tête, émotions, identité… Tout est mis à l’épreuve. Et si tu n’es pas préparée (ou même si tu l’es), il y a mille façons de te sentir paumée.
Alors, pour dédramatiser un peu tout ça, je t’ai préparé une petite liste douce-amère de “comment foirer son post-partum” – pas pour te faire peur, mais pour que tu puisses mieux voir les pièges… et les éviter (ou au moins les contourner avec grâce).
1. Faire comme si de rien n’était
Tu viens de mettre au monde un humain. Mais bon, maintenant que c’est fait, faut se remettre vite fait sur pied, pas vrai ? Reprendre les repas, les lessives, les messages qui s’accumulent. Avec un peu de chance, t’auras même le droit à : “Tu fais quoi de tes journées, du coup ?” Hahaha ….
À retenir : Le post-partum n’est pas une pause, c’est une traversée. Et parfois, il faut juste du temps. Beaucoup. Vraiment.
2. Ignorer ton corps (qui hurle doucement)
Les douleurs, les lochies, les montées de lait, les nuits hachées… tout ça est “normal”, paraît-il. Donc tu fais avec. Tu serres les dents, tu te dis que ça va passer.
À retenir : Ce n’est pas parce que c’est courant que c’est “rien”. Ton corps mérite des soins, et toi de l’écoute, et beaucoup de douceur. Je te recommande vivement le Rebozo !!!
3. Rester seule, mais en souriant
Tu te sens épuisée, débordée, fragile, mais tu continues de dire “ça va” en boucle. Parce que t’as peur d’être jugée, de passer pour la maman qui n’assure pas. Tu souris, alors qu’en vrai, t’as envie de crier ou de dormir trois jours d’affilée (voire les deux en même temps).
À retenir : Le post-partum est un moment où on a besoin des autres. Ce n’est pas un test de solitude. Demander de l’aide n’est pas un échec ni même une faiblesse, c’est une force.
4. Comparer ta vie à Instagram (Grosse erreur)
Tu scrolles. Tu vois des mamans rayonnantes, des bébés en body blanc immaculé, des salons rangés. Et toi, tu es là, en pyjama depuis 3 jours avec une tasse de thé froide dans une main et un sein à l’air. Tu te dis que tu rates quelque chose.
À retenir : Instagram n’est pas la vraie vie. La vraie vie a des cernes, du linge sale, et des mamans qui font de leur mieux.
5. T’oublier complètement
Tu passes après tout. Après bébé, après le linge, après les rendez-vous. Manger, dormir, pleurer ? Plus le temps. Et quand t’as une minute, tu culpabilises de ne pas en faire plus.
À retenir : Tu existes. Encore. Même avec un bébé dans les bras. Tu as le droit d’exister autrement que comme “maman” à 100%.
6. Ne jamais parler de santé mentale
Tu as des pensées sombres ? Tu pleures souvent ? Tu as l’impression de ne pas y arriver ? Tu te dis que c’est sûrement “les hormones” et que ça va passer. Tu caches. Tu fais semblant. Et tu t’enfonces.
À retenir : La santé mentale post-partum, c’est du sérieux. Tu as le droit d’aller mal. Tu as le droit de demander de l’aide. Et tu mérites d’être entendue. Si tu as un doute, si tu as besoin d’écoute, de soutien, n’hésites pas.
En conclusion…
On ne foire pas son post-partum. On essaie juste de survivre dans un monde qui ne le prend pas assez au sérieux. Mais toi, tu fais du mieux que tu peux. Et c’est déjà immense.
Alors que tu sois enceinte et que tu veux te préparer un cocon post-natal digne de ce nom, ou que tu viennes d’accoucher et que tu te demandes si c’est “normal” d’être perdue, souviens-toi : tu n’es pas seule. Ce que tu vis est précieux, complexe, intense — et non, tu n’as pas à “gérer” ça toute seule, en silence, avec le sourire.
Ton post-partum mérite autant d’attention que ta grossesse. Et toi, tu mérites autant d’amour que ton bébé. Si tu veux qu’on en parle ensemble, je serais ravie de répondre à tes questions pour voir comment je peux t’aider ou t’apporter ce dont tu as besoin.