Comment (ne pas) foirer son accouchement : entre clichés, réalité et reprise de pouvoir

L’ accouchement, ce moment que tu imagines intense, bouleversant, peut-être même magique… et puis parfois, ça ne se passe pas du tout comme prévu. En vrai, accoucher aujourd’hui peut ressembler à un sacré parcours du combattant. Alors comment fait-on pour “foirer son accouchement” ? Spoiler : souvent, il suffit de suivre la voie toute tracée par un système un peu trop bien huilé, mais pas toujours adapté aux besoins réels des femmes.

À travers un peu d’humour (parce que ça fait du bien) et beaucoup de bienveillance, voici une version détournée des pièges dans lesquels beaucoup trop de femmes tombent sans le vouloir — pour mieux les éviter et, surtout, reprendre la main sur ce moment si précieux.

1. Laisser tout le monde décider à ta place

Dans certaines maternités, on entre dans la salle comme dans un avion : “Veuillez attacher vos ceintures, votre accouchement sera entièrement pris en charge par l’équipe médicale”. Évidemment, la sécurité et le professionnalisme sont essentiels. Mais quand on oublie de t’impliquer dans les décisions, de t’écouter, de te demander ce que toi tu ressens ou souhaites, le vécu peut très vite virer à l’inconfort, voire au traumatisme.

À retenir : Ton corps, ton bébé, ton accouchement. Tu as le droit de poser des questions, de dire non, de demander du temps. Ce n’est pas être “chiante”, c’est être actrice.

2. T’effacer derrière le “protocole”

“On déclenche à 41 semaines.” “On perce la poche des eaux pour accélérer.” “On pose la péridurale tout de suite ?”

Ces phrases peuvent parfois arriver comme des évidences… sans qu’on t’explique les options, les risques, les alternatives. Résultat : tu suis le flot, tu ne comprends pas toujours ce qui se passe, et tu te retrouves à vivre un accouchement qui ne te/vous ressemble pas.

À retenir : Le protocole est là pour accompagner, pas pour effacer la singularité de chaque naissance. Un bon soignant devrait toujours t’expliquer, te proposer, et te laisser le choix.

3. T’excuser d’avoir mal ou d’exister

Certaines femmes racontent avoir eu l’impression de “déranger”. Contractions intenses ? On leur demande d’attendre. Besoin de changer de position ? Pas maintenant. On peut finir par s’excuser d’avoir mal, d’être là, de ne pas faire “comme il faut”. Et ça, c’est terrible.

À retenir : Tu n’as pas à t’excuser de ce que tu vis. Tu n’es pas “trop” ou “pas assez”. Tu fais de ton mieux, et c’est déjà énorme.

4. Te méfier de ton intuition

Parfois, on sent que quelque chose cloche, ou qu’on a besoin de faire autrement… mais on te répond que “tout est normal”, que “ça va passer”. Et si tu oses demander une pause, un changement de position, on peut être perçue comme capricieuse. À l’inverse, certaines n’en veulent pas et l’ont quand même. Bref : dans tous les cas, tu peux te sentir dépossédée.

À retenir : Ton ressenti est légitime. Tu connais ton corps, tu ressens ton bébé. Ton intuition a de la valeur. Entoure-toi de personnes qui la respectent.

5. Accepter que “c’est comme ça”

La phrase qui revient trop souvent : “Tu sais, l’important, c’est un bébé en bonne santé.” Oui, bien sûr. Mais et toi ? Ton vécu ? Ton corps ? Ton esprit ? Ta mémoire de cette naissance ? Un accouchement, ce n’est pas juste un résultat. C’est aussi une expérience, une histoire, une trace.

À retenir : Tu as le droit de dire que tu n’as pas aimé ton accouchement, même si tout s’est bien terminé médicalement. Et tu as le droit de vouloir mieux pour toi, pour les autres, pour les prochaines naissances.

En conclusion…

Ce n’est pas à toi de t’adapter à tout prix à un système, c’est au système de s’ajuster à toi.

Accoucher, c’est déjà un exploit. Alors si tu lis ces lignes, que tu sois enceinte, déjà maman, en train de rêver ton futur accouchement ou en train de digérer un précédent… sache que tu n’es pas seule. Il n’y a pas de “bonne” façon d’accoucher. Il n’y a que la tienne, et elle mérite d’être respectée.

Et si tu veux en savoir plus, si tu as besoin d’écoute, de soutien, de revenir sur ton accouchement ou de préparer ton accouchement, je serais ravie d’être à tes côtés.

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